Le monde du coworking a pris d’assaut le paysage professionnel ces dernières années. Ce qui était à l’origine une alternative aux bureaux traditionnels est devenu pour certains un véritable mode de vie, voire une sorte de religion moderne. Dans cet article, nous allons décortiquer ce phénomène sous les angles des rituels, des besoins psychologiques comblés, et des risques potentiels.

1. Les rituels et pratiques du coworking insoupçonnés

Le coworking va bien au-delà du simple partage d’un espace de travail. Dans beaucoup de ces espaces, on trouve des rituels presque sacrés qui rythment la journée des coworkeurs. Des séances de méditation matinale aux réunions de “tribus” hebdomadaires, ces pratiques font partie intégrante de l’expérience. Les managers d’espaces de coworking ont compris que pour fidéliser, il fallait insuffler un esprit communautaire fort.

Certains espaces vont jusqu’à créer des “cercles de parole” où les membres partagent leurs réussites et échecs, un peu à la manière des groupes de soutien. Cette dynamique de solidarité et de partage peut offrir un sentiment d’appartenance similaire aux cultes religieux.

2. Analyse des besoins psychologiques comblés par ces espaces

Les besoins psychologiques comblés par les espaces de coworking sont nombreux. En premier lieu, l’appartenance à une communauté active et dynamique répond à l’une des nécessités humaines primordiales. Dans un monde de plus en plus digital et isolé, le coworking recrée du lien social.

  • Motivation partagée : Travailler aux côtés d’autres personnes ambitieuses stimule notre productivité.
  • Émergence de créativité : L’interaction avec des individus de divers horizons favorise l’échange d’idées originales.
  • Soutien social : Sentiment d’être entouré de gens qui partagent nos valeurs et nos objectifs.

En tant que rédacteurs, nous observons que le sentiment d’être isolé dans des tâches répétitives est largement réduit grâce à ce modèle collaboratif.

3. Les dangers potentiels : convergences avec les mouvements sectaires

Cependant, tout n’est pas rose dans le monde du coworking. Les dangers ne sont pas à négliger. Les similarités avec des mouvements sectaires sont troublantes. Les promoteurs d’espaces de coworking créent parfois un environnement où la pression sociale pousse à adopter des comportements ou à suivre des règles tacites compliquées à refuser.

Il est crucial de rester vigilant face à :

  • L’endoctrinement : Adhésion à une idéologie de groupe, au détriment de sa créativité personnelle.
  • La dépendance : La peur de perdre le réseau professionnel et social créé.
  • La limitation de la diversité de pensée : Trop de convergence mène à une homogénéité d’idées potentiellement asphyxiante.

Ces aspects doivent nous faire réfléchir sur l’équilibre à adopter pour profiter des nombreux bénéfices qu’offre le coworking tout en préservant notre indépendance intellectuelle.

Pour conclure cet article, notons que le coworking, malgré ses dérives potentielles, continue de séduire par son potentiel de transformation des modes de travail. Selon le rapport 2022 de Coworker.com, le nombre d’espaces de coworking a triplé au cours des cinq dernières années, preuve que le phénomène n’est pas près de s’essouffler.